En 1972, c’est-à-dire au lendemain de la nationalisation des hydrocarbures, SONATRACH racheta les parts de « UIE » procédant ainsi à l’acquisition de la totalité du capital social de cette filiale et à l’augmentation de celui-ci de manière considérable.
Cette décision exprimait, d’une part, le souci de l’Algérie de contrôler totalement le secteur de l’énergie qui était sous le contrôle total de la France et d’autre part, sa volonté de promouvoir ce secteur et de le développer grâce à la mobilisation de moyens financiers accrus. Autrement dit, son expérience et son savoir-faire justifiaient une confiance méritée pour l’avenir.
Celle-ci fut illustrée par deux aspects : les réalisations physiques et la valorisation du potentiel humain, au travers de pratiques managériales innovantes.
D’emblée, la filiale ALTRA attacha un intérêt tout particulier à la formation des hommes, notamment à partir de 1974 lorsque son capital social fut totalement algérianisé. Elle accorda la priorité à la formation de ses ingénieurs et conducteurs de travaux, afin de répondre à l’impératif d’algérianisation des effectifs. C’est ainsi que le personnel étranger fut, dès le départ placé sous l’autorité de managers algériens sortis d’instituts nationaux tels que l’IAP, Institut Algérien des Pétroles et passa de 200 à 66 personnes en 1975.
De plus, ALTRA engagea très tôt une formation à tous les niveaux : Formation de 13 ingénieurs dont 11 aux USA et 2 en Allemagne Fédérale. En 1975, elle entreprit de former 55 ingénieurs dont 43 en Grande-Bretagne et 12 aux USA. En outre, elle créa le Centre de Formation de Réghaïa d’une capacité de 500 stagiaires par an, répartis en conducteurs de travaux, chefs de chantiers, chefs d’équipes, soudeurs, tuyauteurs, radiologues, mécaniciens auto et industriels, instrumentistes dessinateurs et autres spécialités. Elle créa également l’Ecole de Soudure d’Arzew, un établissement unique, en cette époque, en Afrique capable de former 800 ouvriers par an, hautement qualifiés, dans la soudure des pipelines, des alliages à base d’acier et des alliages légers, au plasma, à l’arc submergé et autres spécialités.
A cela s’ajoutèrent des actions de perfectionnement dans des instituts étrangers tels que l’I.E.S.T.O, l’I.F.P, le C.E.S.I et l’I.N.P.E.D